Le Gabon est un pays dont certaines villes de l’intérieur restent encore enclavées à cause du manque de routes bitumées modernes. Ainsi, quelques capitales provinciales sont mal desservies : Libreville et Franceville par exemple ne sont actuellement reliées de manière fiable que par le chemin de fer Transgabonais ou par voie aérienne. Le manque d’infrastructure routier représente donc un frein au développement économique du pays.   

Les projets agricoles (hévéa culture et palmier à huile) et ceux de la filière bois supposent le transport des produits de la province vers la capitale.

C’est dans cette optique que le 23 Mai 2014, le Gouvernement gabonais et l’Agence Française de Développement  ont signé la troisième phase du projet NDJOLE-MEDOUMANE pour le montant de 55 000 000 d’Euros soit 36 077 635 000 F CFA.

Objectifs et contenu du projet

Ce projet vise à parachever la réfection de l'axe Libreville Yaoundé, économiquement stratégique pour le pays, et dont le tronçon NDJOLE-MEDOUMANE, long de 46 km, constitue la dernière portion non réhabilitée de la route nationale 2.

La réfection de ce tronçon NDJOLE-MEDOUMANE, objet de deux précédents financements de l'AFD, a connu d'importantes difficultés, entraînant des retards et dépassements de coûts ; le présent concours contribue à couvrir ces dépassements de coûts.

Les travaux concernent d'une part, la reconstruction totale du tronçon de 10 km entre Ndjolé et la gare ferroviaire, et d'autre part la réhabilitation du tronçon de 36 km entre la gare et MEDOUMANE. Ce projet nécessite en outre la reprise d'ouvrages et le renforcement des structures d'assainissement afin d'assurer une plus grande pérennité de la route et d'éviter les risques d'inondation. Un plan de gestion environnemental et social est mis en œuvre afin de minimiser ou compenser l'impact sur l'environnement et les populations.

Coût et financement

Le concours financier permettra à l'AFD de couvrir l'intégralité du montant hors taxes des travaux restants pour achever ce projet (y inclus la maîtrise d’œuvre), soit 55 000 000 Euros soit 36 077 635 000 FCFA. 

Principaux effets attendus

Globalement, les travaux auront pour effet de facilité le déplacement vers l'intérieur du pays, de favoriser les opportunités d'investissements dans les régions intérieures et de développer le commerce sous régional, notamment entre le Gabon et le Cameroun.

Plus spécifiquement, ce financement additionnel permettra de finaliser les travaux entamés.

Effets économiques

Sur les bases d'une analyse effectuée pour l'aménagement du tronçon NDJOLE-MITZIC, le taux de rentabilité économique de la totalité du tronçon peut être estimé à plus de 12% pour des coûts d'investissements comparables.

Effets environnementaux

Les principaux impacts environnementaux du projet sont liés aux opérations de terrassement et à la dimension de la zone d'emprise de la route et des différentes zones d'emprunt des matériaux et des  carrières. L'impact de ce type d'opération est relativement localisé à l'environnement immédiat des travaux.

Effets sociaux

Le projet devrait avoir des effets sociaux positifs: en zone forestière, la route, voulue par tous les habitants, est perçue comme une incontournable nécessité quotidienne (se soigner, aller à l’école ou au marché, accéder au train...), le groupe ethnique, la communauté religieuse au-delà de la forêt considérée comme une barrière. Le projet traduit en outre une marque d’intérêt des autorités pour la situation d'enclavement des populations concernées. 

Le 23 février 2015, le Conseil des Ministres a adopté le projet dʻordonnance n°007 /PR/2015 autorisant lʻEtat gabonais à contracter un emprunt d’un montant de cinquante cinq (55) millions dʻEuros auprès de lʻAgence Française de Développement (AFD). Cet emprunt est destiné au financement de la Phase III des travaux  de réhabilitation de la route NDJOLE-MEDOUMANE.

Projet de construction de la route NDENDE - DOLISIE

L’intégration sous-régionale passe par la libre circulation des biens et des personnes avec des voies de communications praticables en toutes saisons. Le mauvais état des routes reliant le Gabon et le Congo et les barrières non physiques constituent des obstacles majeurs aux échanges entre les deux pays et dans la sous-région de l’Afrique centrale.

C’est en réponse aux besoins cruciaux de désenclavement des zones de production dans les deux pays que  le Gouvernement de la République Gabonaise et la Banque Africaine de Developpement ont signé  le 11 juillet 2014,  le Projet de construction de la route NDENDE - DOLISIE , pour un montant de 80.140.000 Euros soit 52.568.393.980 FCFA.

L’objet, les caractéristiques techniques et financières de cet emprunt sont ci-dessous déclinés.

L’OBJET DU PROJET

Le prêt financera la première phase du projet de la route NDENDE - DOLISIE dont l’objectif est d’aménager et de bitumer des chaînons manquants du Corridor Libreville - Brazzaville. Ce corridor  fait partie du plan d’action prioritaire du Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA) adopté par la conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union Africaine en janvier 2012. Le projet permettra d’aménager 274 km de route principale dont 144 km seront bitumés.  

Le projet vise à contribuer à l’accroissement des échanges commerciaux entre les deux pays et à l’intégration régionale au sein de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Son objectif spécifique est d’améliorer le niveau de service de la chaîne logistique de transport sur le Corridor Libreville – Brazzaville, de favoriser la compétitivité, la diversification de l’économie et la réduction

de la pauvreté et les conditions de vie des populations dans la zone d’influence du projet.

Les principales phases du projet au Gabon comprennent le bitumage du tronçon Ndendé - Doussala - frontière du Congo, les aménagements connexes à la route, la construction du Poste de Contrôle Unique Commun à la frontière et l’étude de faisabilité en vue de la construction du Port Sec de Ndendé.

LES CARACTERISTIQUES TECHNIQUES DU PROJET :

Ce programme routier comprend cinq (5) composantes ci-après :

  • les travaux routiers ;
  • les aménagements connexes.
  • la facilitation du transport ;
  • l’appui institutionnel au secteur des transports ;
  • la gestion du projet

B.1- Travaux routiers

- au Gabon : bitumage de la section Ndendé - Doussala long de 49 km avec les réservations pour la fibre optique ;

- au Congo : réhabilitation de la section en terre Ngongo - Kibangou long de 130 km et bitumage de la section Kibangou - Dolisie long de 93 km avec les réservations pour la fibre optique ;

- a la frontière Gabon/Congo : aménagement du pont frontalier et sa route de raccordement à la frontière (2 km).

B.2- Aménagements connexes

  • au Gabon : Réhabilitation de 50 km de pistes rurales connexes et des infrastructures socio-    économiques et la réalisation de 4 forages d’eau ;
  • au Congo : Réhabilitation de 53 km de pistes rurales connexes et des infrastructures socio-économiques et la réalisation de 16 forages d’eau.

B.3- Facilitation de transport

  • Gabon/Congo/CEEAC : Etude de fonctionnalité du Poste de contrôle Unique Frontalier (PCUF) et de la mise en place d’un système de gestion du corridor ;
  • Gabon/Congo/CEEAC : Construction et équipement du PCUF à la frontière, y compris une station de pesage et aire de stationnement;
  • Gabon/Congo/CEEAC : Contrôle et surveillance des travaux, formation des services frontaliers et sensibilisation des usagers

B.4- Appui institutionnel au transport

  • au Gabon : Assistance technique à l’organe d’exécution ; Audite de sécurité routière sur la section bitumée Lambaréné-Mouila ; Appui à la  Direction Générale de l’Equipement et de la Construction ; Appui à la  Direction Générale de la Sécurité Routière.
  • au Congo : Etude de faisabilité de la voie de contournement de la ville de Pointe Noire.
  • CEEAC : Assistance technique pour la mise en œuvre du volet facilitation ; Appui à la mise en œuvre des mesures d’atténuation des conflits homme-éléphants.

B.5- Gestion du projet

  • Gabon/Congo/CEEAC : Suivi et évaluation de l’impact socio-économique du Projet ; Audite financier et comptable ; Fonctionnement des organes d’exécution; Fonctionnement du Comité Mixte de Suivi  (CMS).